Prix Gustave Buchet

Guillaume Pilet

BIOPIC

Commissariat: Nicole Schweizer, conservatrice
Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
28.09.2017 – 28.01.2018

Artiste à l’œuvre protéiforme (peinture, sculpture, céramique, installation, performance, et, en 2018, opéra), Guillaume Pilet (Payerne, 1984) explore aussi bien le langage de l’abstraction que les survivances de formes, de motifs et de techniques qui lui répondent de loin en loin. Au Musée, il déroule le récit de sa vie d’artiste sous forme de défilé fictif. Peinture murale, dessins, sculptures et vidéo s’allient pour créer un environnement aux références singulières, chaque élément évoquant une étape de son parcours. Mêlant références à l’histoire personnelle, à l’histoire de l’art et à la culture populaire, croisant des reliques de l’enfance et une réflexion sur le statut de peintre, cette exposition marque une étape importante dans le travail de de l’artiste.

Publication
Nicole Schweizer (éd.), Guillaume Pilet. I Was Born to Be Dramatic
Avec des textes de Sabine Rusterholz Petko et Nicole Schweizer, 168 p., plus de 120 ill. (FR/ANG/ALL), Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne, 2017.

Plus d’information

Christopher Füllemann

Forms and Lovers

Commissariat: Nicole Schweizer, conservatrice
Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
26.01 – 03.03.2013

Pour sa première exposition muséale, Christopher Füllemann (Lausanne, 1983) déploie son langage plastique. Matières éphémères telles que cire, sagex, latex, miroir ou céramique s’allient à des couleurs vives pour exister dans l’espace non pas comme des objets isolés, mais comme autant d’éléments d’un mouvement dont le spectateur est partie prenante. Si la sculpture existe comme un corps dans l’espace, elle structure également ce dernier par sa présence, lui imprime un rythme. De sculpture, elle devint, chez l’artiste, invitation à la danse et chorégraphie plastique festive dans les salles du Musée.

Philippe Decrauzat et Jean-Luc Manz

Commissariat: Nicole Schweizer, conservatrice
Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
02.07 – 05.09.2010

À l’occasion de l’attribution d’un double prix à Philippe Decrauzat (Lausanne, 1974) et Jean-Luc Manz (Neuchâtel, 1952), les deux artistes investissent l’entier du Musée en s’alternant dans les salles. Manz développe une pratique picturale en constant dialogue avec les tenants de l’abstraction, qu’ils soient ses prédécesseurs ou ses contemporains. Si nombre de ses compositions se déclinent en séries et découlent de l’expérimentation avec des formes spécifiques (les damiers ou autres figures géométriques), d’autres s’inspirent directement d’objets trouvés. Chez Philippe Decrauzat, l’univers du noir-blanc renvoie non seulement à l’histoire de l’art abstrait, mais aussi à celle de l’op art et, par extension, à celle du cinéma lui-même. L’œuvre de l’artiste revisite les questions de vision, de perception et de mouvement chères aux avant-gardes du 20^e siècle, et constitue une reformulation magistrale de ces interrogations dans l’espace de l’installation.

Publication
Nicole Schweizer (éd.), Jean-Luc Manz. Peintures 1984-2010
Avec des textes de Catherine Othenin-Girard, Hans Rudolf Reust et Nicole Schweizer, 160 p., 138 ill. (FR/ALL), Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne / Zurich, Edition Fink, 2010 (coll. Binding Sélection d’Artistes, n^o 35).

Plus d’information 

Hervé Graumann

Commissariat: Caroline Nicod, conservatrice
Espace Arlaud, Lausanne
10.06 – 20.08.2006

Depuis la fin des années 1980, l’œuvre d’Hervé Graumann (Genève, 1963) se développe en parallèle à la technologie numérique. L’artiste interroge, critique, s’amuse avec les outils, le vocabulaire formel et la logique spécifiques de ce nouveau médium. En 1993, il crée le personnage de Raoul Pictor, un peintre virtuel, soit un programme informatique conçu pour produire des images à l’infini. S’il réalise des films d’animation et des projet Internet, il imagine également des équivalences plastiques de cet univers virtuel. À l’occasion de cette exposition, l’artiste présente un ensemble de travaux récents et représentatifs de son œuvre, notamment un nouveau Pattern, sorte de « nature morte électronique », où l’original se perd dans la répétition du motif, et des vidéos invitant le public à pénétrer virtuellement à l’intérieur d’un paysage photographique.

Christian Floquet

Commissariat: Caroline Nicod, conservatrice
Espace Arlaud, Lausanne
06.06 – 17.08.2003

L’œuvre de Christian Floquet (Genève, 1961) défie les conventions de la peinture pour mettre en évidence les contradictions spécifiques à cette pratique.

L’artiste réduit les conditions matérielles nécessaires à la peinture: surface lisse et sans épaisseur; anonymat de la facture; espace-plan résolument bi-dimensionnel; déclinaison d’un même motif; utilisation réduite des couleurs.

Si cette démarche évoque une recherche de simplification minimaliste, elle génère cependant de nombreuses tensions, révélant le caractère instable et précaire des compositions géométriques par une indécision permanente des plans à prendre la prééminence les uns sur les autres, par la disproportion des motifs, ou encore par les contrastes ambigus des couleurs. À l’occasion de son exposition, il présente une sélection de peintures de 1993 à 2003 et une série inédite de gouaches noires.

Anne Blanchet

Commissariat: Caroline Nicod, conservatrice
Espace Arlaud, Lausanne
08.09 – 29.10.2000

L’exposition est consacrée à l’œuvre récent d’Anne Blanchet (Vuarrens, 1947). Celle-ci présente des vidéos issues de ses installations monumentales et ses dessins de lumière sur plexiglas intitulés Light Drawings, à propos desquels elle explique en 2000 : « Les pièces de plexiglas translucides sont fixées au mur. Pourtant faire des tableaux n’est pas mon propos. C’est l’espace en trois dimensions qui m’occupe. Ce qui provoque et retient mon attention, c’est l’émergence du mouvement. Ce seront donc des sculptures murales. […] Avec le plexiglas, c’est à l’intérieur de la matière que j’ai glissé mon regard. En fendant ce matériau translucide, j’ai découvert le mouvement de la lumière dans un espace mat, sourd, mais lumineux. La trajectoire de la lumière se brise sur la coupure du plexiglas et elle dégage une zone de plus forte luminosité et une zone d’ombre ».

Pierre Chevalley

Par ce premier prix attribué à Pierre Chevalley (Yverdon-les-Bains, 1926-2006), la Fondation Gustave Buchet a voulu honorer le parcours d’un artiste dont la démarche rigoureuse, proche du groupe Support-Surface, a joué un rôle important sur la scène locale. Aucune exposition n’a été organisée à cette occasion.